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Embargo contre Cuba : l’ONU dit une nouvelle fois stop, les États-Unis s’obstinent encore (Par Baïla Amadou Traoré)

Embargo contre Cuba : l’ONU dit encore stop, et les  États-Unis s’obstinent encore (Par Baïla Amadou Traoré)187 contre 2. C’est avec ce score sans appel que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a adopté, ce 30 Octobre 2024, sa 33eme résolution demandant la levée de l’embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d’Amérique depuis 1962. La première du genre avait été votée le 24 Novembre 1992 par cette instance regroupant tous les États membres de l’Institution, et est depuis votée  ainsi chaque année.Ce blocus inhumain continue de causer des souffrances profondes et inutiles au peuple cubain.Un embargo asphyxiant et injusteL’embargo américain, effectif depuis 1962, avait pour but d’étouffer la population cubaine pour la pousser au désespoir, en espérant que cela conduirait à un changement politique conforme aux intérêts et à l’idéologie dominante aux États-Unis. Il a certes provoqué des souffrances et favorisé des pénuries de médicaments, d’équipements médicaux, de produits de première nécessité et a ralenti le développement économique de l’île. Ce blocus inhumain embargo a punit des innocents, empêché des familles d’encore mieux  se soigner, d’accéder à l’alimentation et aux technologies, tout en freinant les progrès sociaux et économiques qui pourraient transformer la vie des Cubains. Cependant le régime demeure encore.Les États-Unis et Israël : alliés pour le pire et le pire de l’humanité Il est intéressant de constater que seuls les États-Unis et Israël ont voté contre cette résolution, démontrant encore une fois une obstination aveugle et une absence totale d’empathie envers la souffrance humaine. Alors que 187 nations, de toutes les régions du monde, ont compris que cet embargo est une mesure cruelle et inutile, les États-Unis, pourtant autoproclamés défenseurs des droits de l’homme, “leader du monde libre”, s’entêtent dans une politique de pression qui vise à maintenir leur position dominante dans la région et dans le monde. Ils se positionnent depuis des décennies comme les défenseurs des droits de l’homme, de la liberté et de la justice. Ils sont les premiers à prêcher la démocratie, l’autodétermination des peuples et la coopération internationale. Pourtant, lorsqu’il s’agit de Cuba, cette rhétorique se transforme en une politique de sanction impitoyable, imposant à une population entière des souffrances injustifiables. Le contraste entre les valeurs proclamées et les actions menées révèle un double standard qui remet en question la sincérité de l’engagement américain pour la liberté et la justice.Israël, également autoproclamé “seule démocratie du Moyen-Orient”, ne ne doit sa survie et la perpétuation en toute impunité de ses crimes contre l’humanité, qu’à son parrain américain. C’est donc logiquement qu’Israël n’a d’autres choix que de voter avec les USA contre cette résolution. Le permanent abus de position dominante des  États-Unis : un danger pour l’humanité Ce vote met également en lumière l’abus de position dominante des États-Unis sur la scène internationale. En imposant des sanctions économiques à Cuba et en contraignant d’autres pays à s’y conformer sous peine de représailles, les États-Unis s’arrogent le droit de décider des destins des nations qui refusent de plier face à leur modèle économique et politique. Cette attitude hégémonique est immorale, et sape les principes d’égalité et de souveraineté nationale sur lesquels repose l’Organisation des Nations Unies. En maintenant cet embargo, les États-Unis montrent qu’ils sont prêts à sacrifier les droits humains fondamentaux d’une population pour préserver leur propre influence.Rappelons également que cet abus de position dominante a causé d’immenses dégâts à l’humanité. D’Hiroshima et Nagasaki, à Gaza, en passant par Bagdad, Kaboul, Panama, le Chili, ou Nicaragua. Bombardement, envahissement, provocation de coup d’état et j’en passe. Cuba : un peuple résilient et digne de soutienEn dépit des pressions et des privations, le peuple cubain continue de faire preuve d’une résilience exemplaire. En effet, Cuba, avec ses ressources limitées et malgré l’embargo américain, a même réussi à développer un système de santé et un système éducatif robustes, qui plus est, est mis au service de l’humanité. Cuba envoie des médecins dans le monde entier, notamment pendant la pandémie de COVID-19, l’épidémie Ébola, et accueille des étudiants de tous les continents sur son territoire pour étudier. Sans oublier le rôle historique joué pour le recouvrement et la défense de la souveraineté des Peuples, notamment en Afrique.Ce vote à l’ONU doit être un appel urgent à l’action de la Communauté humaniste internationale pour appuyer Cuba et pousser les États-Unis à écouter la voix de la raison et comprendre que cet embargo est un anachronisme injustifiable dans un monde qui aspire à la paix, à la coopération et à l’égalité.Les souffrances infligées au peuple cubain ne servent ni la justice ni la démocratie ; elles ne font que renforcer un cycle de haine, de ressentiment, et d’isolement.Dans un monde où les valeurs de justice, de liberté et de solidarité sont de plus en plus proclamées, il est difficilement compréhensible que le pays qui s’autoproclame “leader du monde libre” impose encore une politique d’oppression économique à un peuple entier. Ce contraste flagrant entre les principes affichés et les actions menées doit inciter citoyens et les États à remettre en question l’autorité morale que les États-Unis prétendent exercer dans le monde. Baïla Amadou Traoré,Citoyen Africain de Guinée